Tandis que certains clubs disputent les 16ème de la Coupe de la Ligue, d'autre (comme Marseille et Lyon) sont au repos. Dix jours de trêve qui nous permettent de faire un petit bilan de ce difficile début de saison. Et « petit » est bien le mot pour qualifier le départ catastrophique pris par l' OM en 2007...
Un mercato en fanfare.
L'avant saison avait pourtant un petit goût d'aboutissement de longue années d'incertitude et d'instabilité. Malgrès le départ de notre joueur vedette (à savoir Ribéry), personne n'avait l'impression que l' OM dilapidait son capital et ses chances. Renforcé dans presque tous les domaines, le groupe pro avait fière allure sur le papier. Mais c'était sans compter sur l'incroyable instabilité de Marseille. En fin de mercato, Emon se retrouve finalement avec qu'un seul attaquant digne de ce nom (Cissé) avec un bras cassé en remplaçant (Moussilou) et un jeune en formation pour troisième choix (Ayew). Tout en sachant qu'on a vendu deux attaquants plus confirmés juste avant (Pagis et Bamogo)...
La suite est plus marrante, puisque notre capitaine de l'an dernier (Beye) était notre seul latéral droit de métier (on a prêté Bocaly) et il a fait ses valises pour l'Angleterre... Donc c'est la doublure de Taïwo (un latéral GAUCHE) qui a la charge du flan droit. Que d'approximation... Un groupe que la presse et pas mal de supporter voyait déjà comme les grands concurrents de l' OL se retrouve bizarrement banqual à la fin août...
Un mois d'août très décevant.
Le championnat commence donc dans l'allégresse générale, et l' OM commence par un nul chez un promu. Pas d'inquiétude, l'équipe est en rodage dit-on... Surtout que tous les « gros » du championnat présentent quelques difficultés. Et il faut attendre la 5ème journée pour voir les Marseillais remporter leur première mais pas très probante victoire face à la terrible équipe de Caen... Nous sommes à la fin Août, l' OM a enfin remporter une victoire, la saison serait-elle lancé? Le dernier match du mois se déroule au Vélodrome, face à Nice, qui l'emporte...
Le plus inquiétant dans tout cela, ce n'est pas l'enchainement des défaites et des nuls, c'est surtout que l' OM ne présente aucun fond de jeu, que les recrues jouent mal (voir très mal pour certain...), que les valeurs sures de la saison dernière sont à la traine (Nasri, Taïwo, Cana, Niang) et que les joueurs sont étrangement passifs...
Et un mois de Septembre pathétique...
Vient donc le mois de Septembre et le traditionnel (et sans aucun intérêt) PSG-OM. Un nul ramené du Parc des Prince et déjà l'espoir renait: la saison serait-elle lacée? Que nenni malheureux, une bonne claque à domicile face à Toulouse et on repart comme en quarante. Problème de confiance paraît-il! Pas de soucis alors, dès la première victoire, les joueurs vont reprendre confiance et tout va aller! En Ligue des Champions, le Besiktas vient donc chuter au Vel' et la confiance revient donc à grand pas (dixit certains...). Et pour couronner le tout, en pleine confiance l' OM va a Auxerre, se fait ramasser la tronche par une équipe qui pointe difficilement hors de la zone de relégation. Fabuleux concurrent de Lyon pour le titre n'est-il pas?
Des joueurs pas au niveau: Pourquoi?
Telle est la grande question. La réponse la plus confortable est que la pression est trop forte. Bien sur, les nouveaux arrivants peuvent être déstabilisés et peuvent demander un certain temps d'adaptation. Bon, vu que les « anciens » ne sont pas trop à la hauteur non plus, le mal doit être plus profond. On pointe d'abord la préparation physique: les joueurs ne seraient pas près. Possible, mais pour se fatiguer vite, encore faudrait-il courir un peu... Et vient le spectre de l'an dernier: le jeu. Il est facile de critiquer uniquement les joueurs (qui ont leur part de responsabilité dans leur nonchalance énervante), mais si on revient un an plus tôt on trouverait peut-être une explication.
Jean Fernandez quitte l' OM pour d'obscures raisons et les dirigeants cherchent un nouveau coach. Beaucoup (tous en fait) déclinent l'offre et malgrès les éloges de Diouf et d' Anigo, Emon est choisi par défaut de trouver quelqu'un d'autre. Certes le personnage est sympathique, mais au bout de quelques semaines le groupe atteint ses limites et l' OM patine. Le fond de jeu n'est pas vraiment au top, et si on enlève les exploits individuels de Ribéry, Nasri ou Niang, le jeu offensif est plus que limité. Mais ça passe, et on pointe du doigt le manque de technique et de relance à la récupération pour expliquer l'animation défaillante.
Cette année, toujours aucun jeu collectif même avec l'arrivée de Benoît Cheyrou et sa technique. Il est vrai que les individualités ont du mal à s'exprimer dans un système de jeu inexistant, mais ça n'explique pas tout. Notamment le fait que les joueurs ne s'arrachent pas un peu dans la difficulté et aient une attitude indigne de footballeurs professionnels sur le terrain. Cette espèce de je-m'en-foutisme insultant pour les gens qui se déplacent et paient pour les regarder glander sur leur tas de billets.
Emon éjectable et éjecté.
Les mauvais résultats vont donc trouver une autre explication très vite. Quand on se rend compte que le placement défensif sur les coups de pied arrêtés est approximatif, que les courses sans ballon sont rares, que les occasion se crées sur des accélération individuelles au milieu de terrain etc, o se pose des question sur la faculté d'un entraineur à cadrer son équipe. Bref, comme l'an dernier l' OM ne sait pas jouer ensemble, et le principal responsable tout désigné est Albert Emon. De l'extérieur, et sans voir les matchs, on a pu entendre certaines interviews qui mettent le doute: les joueurs qui aiment Emon parce qu' ils sont assez libre à l'entrainement et dans les matchs de préparation ou les joueurs partis qui disent qu'ils ne faisait pas de séances de tactique à Marseille... Que faisaient-ils alors? Ils jouaient à la baballe sur des ateliers sympa? Il en ressort quand même deux choses: les joueurs ont profiter du manque de sévérité d' Emon pour se la couler douce et Emon n'a assez de compétence tactique pour la L1.
C'est donc logiquement qu'on apprend le 25 septembre par le site officiel du club qu' Emon est remercié (avec toutes les déclarations d'amour qui vont avec) et remplacé par Gerets. Qui est-il? Personellement je n'en ais jamais entendu parlé, si ce n'est récemment en chiffre et par les rares interviews qu'il a donné au sujet de son nouveau « job »... Ce qui est sur, c'est quelque soit son système de jeu, il devra d' abord reprendre en main la discipline au sein du groupe et se faire respecter très vite car dans une semaine il aura la lourde tâche de ne pas se prendre une volée à Anfield...
Gerets en bref et observations en vrac sur les joueurs.
Eric Gerets : Né le 18 mai 1954 à Rekem (Belgique)
Carrière de joueur
1972-1983 : Standard de Liège
1983-1984 : Milan AC
1984-1985 : MVV Maastricht
1985-1992 : PSV Eindhoven
International A (Belgique)
86 sélections, a participé aux Coupes du Monde 82, 86 et 90.
Palmarès en tant que joueur
Vainqueur de la Coupe des champions en 1988 avec PSV Eindhoven
Champion de Belgique en 1982 et 1983 avec le Standard de Liège
Vainqueur de la coupe de Belgique en 1981 avec le Standard de Liège
Champion des Pays-Bas en 1986, 1987, 1988, 1989, 1991 et 1992 avec le PSV Eindhoven
Vainqueur de la coupe des Pays-Bas en 1988, 1989 et 1990 avec le PSV Eindhoven
Carrière d'entraîneur
1992-1994 : RFC Liège
1994-1997 : Lierse SK
1997-1999 : FC Bruges
1999-2002 : PSV Eindhoven
2002-2004 : FC Kaiserslautern
2004-2005 : VfL Wolfsburg
2005-2007 : Galatasaray
Palmarès en tant qu'entraîneur
Champion de Belgique en 1997 et 1998 avec Lierse SK et le FC Bruges
Vainqueur de la supercoupe de Belgique en 1998 avec le FC Bruges
Champion des Pays-Bas en 2000 et 2001 avec le PSV Eindhoven
Vainqueur de la supercoupe des Pays-Bas en 2000 et 2001 avec le PSV Eindhoven
Champion de Turquie en 2006 avec Galatasaray
Karim Ziani : Arrivée a grand bruit avec pour bagage « devenir le nouveau Ribéry », Ziani a fait un début de saison assez médiocre, la tête dans le guidon, sans jamais lever la tête et perdant 90% de ses face à face. Il ne m'avais pas impressionné plus que ça à Sochaux et il continue sur sa lancée.
Benoît Cheyrou : Il est venu pour devenir le complément de Cana qui nous manquait. Il a tenu ce rôle un moment avant de sombrer comme le reste de l'équipe. Ce n'est pas un mauvais joueur, mais il faudra plus de jeu pour le juger à sa vrai valeur.
Matt Moussilou : Comment dire pour rester courtois... Muahahahahahahhahaha!!!
Bolo Zenden : Petite surprise de ce mercato, il est venue pour faire profiter de son expérience au groupe. Il n'a pas vraiment eu l'occasion de se mettre en évidence, mais on a quand même pu remarquer une certaine qualité de centre. À suivre...
Gaël Givet : Un peu le Cana de la défense, il ne lâche rien et il donne un peu de coeur à la à ses partenaires. Débuts mitigés, il n'a pas tenue la baraque lors des naufrages successifs...
Steve Mandanda : Lancé dans le bain un peu avant l'heure, le jeune gardien est sans aucun doute la plus grosse satisfaction cette année. Un très gros potentiel, et déjà excellant. Carrasso a de gros soucis à se faire.
Samir Nasri : Blessé pendant la préparation, puis un peu hors forme, maintenant malade, il fait un début de saison pas franchement probant, un peu à l'image de l'équipe mais on sait de quoi il est capable.
Lorik Cana : Promu capitaine, il tient le rôle avec une certaine maturité. Un des très rare à se battre et à nous sortir de bon match. Si l'équipe était à son image, on serait très probablement dans les 5 premiers...
Pour les autres, ça reste des performances ne dents de scie, médiocre très souvent et à côté de la plaque. À l'image du jeu collectif, les performances individuelles ont été très limitées voir proches du zéro pointé. À part Niang qui se bat toujours comme un diable, on peu dire que l'effectif est au niveau de la relégation d'un championnat pas vraiment bon.
Pour finir, il faut noter que certains parasites s'accrochent toujours aux postes clef du club, à commencer par le très incompétent José Anigo qui nous gère le recrutement comme un charcuterie avec des choix et des départs plus que contestables et une faculté d'anticipation proche du néant (manque d'attaquant, pas de latéral droit). Diouf a enfin pris un décision concernant le domaine sportif en remerciant Emon, mais peut-être aurait-il fallu faire un vrai gros ménage et nommer un seul et unique manager pour chapeauter le sportif (comme Deschamp par exemple...). Bref, à partir de mercredi, c'est une nouvelle saison qui commence avec le déplacement à Liverpool. Ramener 1 point serait déjà un très bon résultat, alors au travail messieurs!...
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