Monday, August 29th

Cher Journal, aujourd'hui est le plus beau jour de ma vie. Il vient de m'arriver une chose extraordinaire... Un club qualifié pour la Ligue des Champions veut m'engager !!! Les gens de Derby ne voulait pas me laisser partir, mais tu penses bien, j'ai sauté par la fenêtre, et je me suis précipité à l'aéroport... J'ai même pas de passeport, mais maintenant, tout est possible grâce au traité de Maastricht !!!

Thursday, September 1st

Cher Journal, la France est un pays bizarre... Il ne pleut que quatre mois dans l'année et le ciel a une couleur étrange, comme le maillot de Coventry... Le football y est très différent aussi... Sais-tu que nous ne sommes que trois défenseurs latéraux pour 57 joueurs dans l'effectif ??? Et que par contre, la concurrence est rude au niveau des arrières centraux (ils sont 19...). Si j'ai bien compris, on titularise le plus mauvais avec le meilleur pour qu'il progresse... Mais Vitorino en a assez, parce que selon lui, Ronald (pas Ronaldo, hein...) porte malheur. Il dit que si ça continue, c'est lui qui va devenir comme Zubar et pas le contraire... Apparamment, tous les centraux de l'équipe ont peur que la maladie de Ronald soit contagieuse: Julien fait semblant d'être blessé depuis un an, Gaël a arrêté de s'entraîner, et Renato a même essayé de se suicider en ramassant une canne à pêche.. Il faut que je fasse attention...

Sunday, November 12th

Cher Journal, ça peut plus durer... Taye fait des bêtises en Champions League, Laurent se repose gentiment sur ses lauriers, et pourtant, je n'ai jamais eu ma chance... Je suis allé voir le coach, qui m'a dit de m'adresser au directeur sportif... Alors j'ai demandé à Mathieu qui c'était, et il m'a répondu que c'était le chauve à casquette, mais qu'il valait mieux que j'aille demander au Pape... Je lui ai mis un High Kick en pleine tête (elle est pas très haute, la tête à Mathieu...) pour lui apprendre (non mais, des fois) le respect, alors il s'est mis à pleurer, et Ronald est venu me mettre une Zidane en pleine tronche, parce que j'avais pas le droit de faire pleurer Mathieu, que sinon, j'allais me retrouver en Allemagne, ou pire, chez Arsène Wenger, que si, si, ils avaient le pouvoir de faire ça parce qu'ils étaient les préférés du coach et de la direction, qui si je les croyais pas, j'avais qu'à demander à Samir ou à Frank, ou à Foot Transferts... Après explications, il s'avère que Pape est le nom du président du club... Bizarre, ces français... Je suis donc aller voir la secrétaire (une ancienne femme de ménage qui a eu des problèmes avec le coach de Saint-Etienne, mais j'ai pas bien compris), en sollicitant un rendez-vous avec M. Diouf... J'ai laissé un mot car il n'était pas là, ça disait:
« Cher M. Diouf... Je ne suis qu'un joueur moyen en provenance d'Angleterre... Je n'ai pour l'instant qu'une vingtaine de matchs en Premier League, et ait fait l'essentiel de ma carrière dans l'échelon inférieur... Pourquoi m'avez-vous fait venir dans ce club où il n'y a visiblement pas de place pour moi ? Par pure cruauté mentale, ou par totale incompétence ? ».
La secrétaire a dit qu'elle transmettrait, mais qu'il ne fallait pas que j'ai trop d'espoir... M. Diouf n'a jamais répondu à Civelli, Cesar, Givet et Grandin, qui étaient venus lui poser la même question...

Wednesday, January 28th

Cher Journal, on est éliminé de la Coupe, mais heureusement c'est pas ma faute, c'est encore celle de Ronald... Ce coup-ci, je suis bien certain que je ne jouerai jamais une seule minute dans ce club... Mais je ne regrette rien, et pour plusieurs raisons:
_ Finalement, cette année aura été comme des sortes de vacances au soleil tous frais payés
_ Mon salaire en euro me permets de ne pas trop souffrir de la chute vertigineuse de la livre sterling
_ J'aurais assisté en quelques mois, et de l'intérieur, à la transformation d'un aspirant Bayern en un fatalement Standard.
_ Après plusieurs tentatives infructueuses, j'ai enfin pu obtenir une photo avec mon idole, Brandao... Peut-être acceptera-t-il de me la dédicacer ?

Extrait du futur best-seller, Journal de mon année de la Peste, de Tyrone MEARS...

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